Les pathologies de l'épaule

Réparation arthroscopie de la coiffe des rotateurs

Définition

La coiffe des rotateur correspond à un complexe tendineux de quatre tendons qui permettent la mobilisation de l’épaule dans tous les plans de l’espace (supra épineux, infra épineux, sub scapulaire et petit rond) s’y ajoute le tendon du long biceps qui coulisse à la face antérieure de l’humérus sans rôle biomécanique majeur.

Physiopathologie

Les lésions de ces tendons peuvent se définir en deux types dégénératifs ou traumatiques.

Les lésions dégénératives sont des lésions liées à l’usure des tendons, des déchirures qui apparaissent avec des lésions répétés du tendon souvent favorisées par des gestes répétitifs et un acromion agressif ( os au dessus des tendons de la coiffe qui peut venir buter sur les tendons si il est trop crochu).

Les lésions traumatiques correspondent à un traumatisme aigue chute sur l’épaule ou traction violente de l’épaule qui va entrainer une déchirure du tendon.

Examens complémentaires

Une radiographie et échographie de l’épaule sont réalisés en première intention comme examen de débrouillage pour confirmer le diagnostic et éliminer d’autres diagnostiques secondairement une IRM ou un Arthroscanner seront nécessaire pour évaluer précisément les lésions et leur réparabilité (rétraction du tendon, infiltration par la graisse, amyotrophie, caractère transfixiant ou pas de la lésion)

Traitement médical

Le traitement médical repose sur le repos professionnel un protocole de kinésithérapie associé plus ou mois à une infiltration cortisonée il est indiqué dans le cas de lésion de la coiffe irréparable ou de lésion partielle de tendon pendant au moins 6 mois.

Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical correspond à la ré insertion sous arthroscopie des tendons rompus il est indiqué quand les tendons sont réparable notamment dans le cadre de rupture traumatique du patient jeune et dans l’échec de traitement médical de lésions partielles. Les lésions dégénératives peuvent être réparés si il n’y a pas de rétractation tendineuse, de dégénérescence du tendon et ou du muscle en aval.
Des gestes associés peuvent être réalisés comme une acromioplastie (rabotage de l’acromion si celui ci est trop agressif) et une ténotomie ou ténodèse du long biceps si celui ci est pathologique.

Techniques : Arthroscopique ré insertion des tendons via des ancres chirurgicales

Anesthésie : Générale et/ou locorégionale

Hospitalisation : Ambulatoire

Immobilisation : 28 jours par coussin d’abduction avec utilisation de la main et du coude immédiate

Rééducation : Le lendemain de l’intervention avec protocole dédié

Suites opératoires

Les suites opératoires sont marqués par une rééducation de 4 à 6 mois selon les patients chez un kinésithérapeute en ambulatoire. La récupération des mobilités est progressive évoluant par étape ainsi que la diminution des douleurs. En fonction de l’usure des tendons des douleurs résiduelles peuvent persister.

Risques

Comme tout acte chirurgical il existe des risques, les risques généraux sont l’infection, les troubles cicatriciels, les risques liés à l’anesthésie.
Les risques spécifiques sont la douleur résiduel, la raideur et la capsule rétractile (Inflammation de la capsule articulaire de l’épaule entraînant douleur et raideur). Cette liste n’étant pas exhaustive.

Arthroplastie de l’épaule

L’épaule est constituée de l’extrémité de l’os du bras (tête de l’humérus) et de la cavité située sur l’omoplate (la glène) dans laquelle elle coulisse. Au niveau de cette articulation, un revêtement souple (le cartilage) recouvre les surfaces d’os en contact et permet leur glissement. Or, ce dernier est usé de manière importante (arthrose). L’os se retrouve petit à petit à découvert et se déforme, ce qui entraîne des frottements lors des mouvements. L’articulation devient de plus en plus raide et douloureuse. Comme elle ne fonctionne pas bien, les tendons des muscles qui la font bouger (coiffe des rotateurs) risquent de se déchirer et d’aggraver la situation. Il est préférable d’intervenir avant ce stade.

L’opération

Votre chirurgien vous propose de remplacer les zones de cartilage abîmées par des pièces artificielles (prothèse). Une fois que vous êtes complètement endormi (anesthésie générale), il coupe l’extrémité  de l’humérus et creuse l’os pour y introduire du matériel reproduisant sa forme. L’opération s’arrête là pour la mise en place d ’une prothèse céphalique. Pour une prothèse totale, le chirurgien enlève le cartilage sur la glène et prépare l’os pour y fixer une pièce supplémentaire : la cupule. Si nécessaire, il répare également des tendons déchirés. L’opération dure entre 1 h 30 et 2 h.

Après l’opération

Vous êtes hospitalisé environ 10 jours. Il n’y a plus de douleurs d’arthrose, mais les muscles et tendons qui entourent l’articulation peuvent vous faire mal encore plusieurs semaines ou plusieurs mois. Même si la prothèse fonctionne tout de suite, il faut attendre un peu avant d’utiliser normalement votre bras. Celui-ci est parfois immobilisé  quelques temps. La rééducation est essentielle pour un bon résultat. Selon les cas, l’arrêt de travail va de 15 jours à plus de 3 mois. Il faut ensuite rester prudent dans vos activités pour économiser la prothèse.

Si l’intervention apporte des améliorations spectaculaires dès le début, il faut 6 mois pour évaluer vraiment le résultat. Celui-ci dépend beaucoup de l’état des muscles et des tendons qui entourent l’articulation.

Les risques

Os, muscles, tendons, vaisseaux sanguins ou nerfs peuvent être blessés accidentellement, nécessitant des réparations complémentaires et entraînant dans le pire des cas des saignements importants (hémorragie) ou des répercussions sur le fonctionnement ou la sensibilité du bras. On donne quelquefois un traitement pour limiter le risque que des bouchons de sang solidifié  (caillots) ne se coincent dans les veines du bras (phlébite) ou des poumons (embolie). Si des microbes envahissent la prothèse (infection), il faut un traitement médical prolongé  et parfois une nouvelle intervention. Pour limiter ce risque, on vérifie que vous n’avez aucune maladie avant, pendant et après l’opération. Exceptionnellement, le bras peut devenir raide et gonfler de façon exagérée (algodystrophie). Il y a plus fréquemment une légère raideur de l’épaule qui disparaît avec le temps. La prothèse peut se déboîter (luxation). Avec le temps, le matériel tient moins bien dans l’os (descellement). A terme il faut parfois le changer.

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